Description
Jean-Jacques Birgé & Lionel Martin – Fictions
TRACKLISTING :
Face A
- Prologue / 1’40
- Le jardin aux sentiers qui bifurquent / 3’45
- À l’espoir éperdu succéda, comme il est naturel, une dépression excessive / 13’10
Face B
- Nos coutumes sont saturées de hasard / 3’51
- Ut nihil non iisdem verbis redderetur auditum / 14’25
LINE UP :
Lionel Martin : sax ténor ;
Jean-Jacques Birgé : claviers, frein et trompette à anche (lutherie Vitet), percussion, erhu, voix, guimbarde, flûte, Lyra 8, The Pipe, guimbarde
Compositions instantanées enregistrées le 11 mai 2021 au Studio GRRR par Jean-Jacques Birgé en tirant les thèmes au hasard de phrases de Fictions recueil de nouvelles de Jorge Luis Borges
Lionel Martin joue sur un saxophone Julius Keilwerth
Atelier de sérigraphie : L’Apothicaire – Peinture © Ella & Pitr
Lionel proposa que nous tirions au hasard des phrases de Fictions de Jorge Luis Borgès comme thèmes de nos compositions instantanées. Je n’avais pas relu ce merveilleux recueil de nouvelles depuis 1975 alors que c’était son livre de chevet du moment. Nous nous sommes lancés à l’assaut de ces phrases mystérieuses, lui au ténor, moi comme d’habitude en « home-orchestre ».[…]
Lionel utilise deux boucleurs et des pédales d’effets, son saxophone Keilwerth étant sonorisé par une cellule. Moins sobre, j’ai joué, en plus de mes claviers, de mes deux synthétiseurs russes, la Lyra-8 et The Pipe, et soufflé, gratté, frotté, frappé toutes sortes d’instruments acoustiques. Le mercredi nous avons mixé ensemble, nous entendant comme larrons en foire. C’est dire que nous n’allons pas en rester là !
Comme chaque fois, c’est à la réécoute que je découvre ce que nous avons enregistré. Lors de l’enregistrement j’agis en somnambule, même si je dois assurer la technique de la séance. Et comme chaque fois, la rencontre me fait faire des choses que je n’ai jamais faites. Il faut souligner que là aussi je gagne de nouveaux amis tant la complicité se révèle fructueuse. Les phrases tirées au hasard ont poussé la musique vers un réalisme magique, poésie du fantastique propre à l’écrivain argentin. J’y note une sérénité qui ne m’est pas habituelle, probablement influencé par l’énergie et le calme olympien de mon camarade de jeu. Les titres nous y ont aussi aidés : Prologue / Le jardin aux sentiers qui bifurquent / À l’espoir éperdu succéda comme il est naturel une dépression excessive / Nos coutumes sont saturées de hasard / Ut nihil non iisdem verbis redderetur auditum.
J’ai traduit cette phrase latine que l’on retrouve sur les macarons du disque : « de sorte que rien de ce que nous entendons… / … ne peut être répété avec les mêmes mots. » Et j’ai demandé à Ella & Pitr de réaliser la sérigraphie de la pochette pour laquelle ils ont eu toute liberté. Plus un artiste est libre, plus il se sent à l’aise pour créer. Cela s’entend, cela se lit, cela se voit !
Jean-Jacques Birgé
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.